Pour ce premier article, je voulais "m'attaquer" au sujet un peu polémique au sein des établissements hospitaliers, qu'ils soient européens ou même américains.
Je suis résolument calot tissu, vous vous en doutez ;) mais cet article pourra, si vous êtes dans le même cas que moi, apporter de l'eau à votre moulin en terme d'arguments! Il est en deux parties; la suite viendra bientôt ...
Au sein du domaine médical, l'hygiène et la protection sont des éléments clés, notamment au bloc opératoire. Cependant, la question environnementale prend de plus en plus d'importance dans nos sociétés. Face à la croissance des déchets plastiques et à l'urgence de réduire notre empreinte carbone, il est primordial de repenser nos pratiques. Dans cette optique, le choix entre les calots de bloc en tissus réutilisables et les calots de bloc jetables mérite une attention particulière.
Faut-il choisir entre hygiène et protection de l’environnement ?
Le bloc opératoire, en particulier, nécessite des précautions strictes pour protéger les patients et le personnel médical contre toute contamination. Cependant, cette quête d'hygiène ne doit pas se faire au détriment de l'environnement. Aujourd'hui, avec la prise de conscience croissante des problématiques liées à la pollution plastique et au changement climatique, il est temps de réévaluer nos pratiques.
Dans cet article approfondi, nous allons explorer en détail les nombreux bénéfices des calots de bloc en tissu par rapport aux calots jetables à usage unique, et pourquoi cette transition est une étape cruciale vers un avenir plus durable et responsable.
1.1. L'impact environnemental des calots jetables :
Le premier et le plus évident avantage des calots de bloc en tissu réside dans leur impact environnemental positif.
La pandémie de Covid 19 nous a fait prendre conscience de la pollution que peut engendrer le fonctionnement d’un service hospitalier, et plus particulièrement l’utilisation de plastiques et de ses dérivés sur l’environnement, notamment en période de pandémie.
Vous pouvez lire à ce sujet l’article édité par l’OMS à ce sujet :
« Les tonnes de déchets des activités de soins liées à la COVID-19 montrent qu’il est urgent d’améliorer les systèmes de gestion des déchets » https://www.who.int/fr/news/item/01-02-2022-tonnes-of-covid-19-health-care-waste-expose-urgent-need-to-improve-waste-management-systems
Les calots jetables, généralement fabriqués à partir de plastique, sont conçus pour une utilisation unique. Cette pratique a conduit à une surproduction de déchets plastiques, qui mettent des centaines d'années à se dégrader, contribuant ainsi à la pollution des océans, des rivières et des sols.
L'utilisation massive de tenues jetables au bloc opératoire a entraîné une augmentation alarmante de la pollution plastique et de l'empreinte carbone. Face à cette problématique environnementale, il est urgent de repenser nos pratiques et d'adopter des solutions plus durables. D’ailleurs, le Hôpitaux de Genève (HUG) ont pris cette notion écologique très au sérieux, car depuis 2013 ils mènent des études et développent de nouvelles stratégies face à cette pollution. (https://www.hug.ch/durabilite/realisations/gestion-reduction-dechets)
Les tenues jetables, dont les calots utilisés au bloc opératoire, sont généralement fabriqués à partir de plastique, tel que le polypropylène ou le polyéthylène, un matériau non biodégradable qui met des centaines d'années à disparaître, entraînant ainsi une accumulation de déchets plastiques dans l'environnement. Ces débris plastiques nuisent à la faune marine et terrestre, polluent les océans, les rivières et les sols. De plus, la décomposition des plastiques libère des micro plastiques, qui sont ensuite ingérés par les animaux et peuvent se retrouver dans la chaîne alimentaire humaine. Cette production nécessite par ailleurs l'extraction de ressources fossiles, et libère des gaz à effet de serre, contribuant ainsi au réchauffement climatique.
De plus, l'élimination de ces tenues après une seule utilisation génère des déchets médicaux qui entraînent une gestion de traitement complexe et coûteuse, souvent par incinération, augmentant ainsi la pollution atmosphérique.
Le premier et le plus évident avantage des calots de bloc en tissu réside donc dans leur impact environnemental positif.
En adoptant des calots de bloc en tissu, lavables et réutilisables, le secteur médical peut donc réduire considérablement la pollution plastique, et contribuer à la préservation de la biodiversité.
Les hôpitaux, via leurs blocs opératoires, ont une opportunité de valoriser l’implication qu’ils ont dans la prise en charge d’un avenir plus vert, en réduisant l’empreinte carbone des matières qu’ils utilisent et la diminution de la pollution engendrée par le retraitement de leurs déchets !
1.2. Calot en tissu : économie à long terme ?
Oui, il existe une économie à long terme pour le secteur hospitalier à utiliser des calots en coton plutôt qu'en plastique !
Bien que les calots en coton aient un coût initial plus élevé que les tenues et les calots en plastique, leur caractère réutilisable permet de réaliser des économies significatives sur le long terme.
Les calots en coton peuvent être lavés et réutilisés de nombreuses fois avant de nécessiter un remplacement. Leur durabilité permet de les utiliser pendant une période prolongée, permettant ainsi l’amortissement des coûts d'achat à long terme.
Faisons un petit calcul :
Dans un bloc opératoire, avec une moyenne de 7 salles où il y aurait un minimum de 5 intervenants dans une journée, et en multipliant ces chiffres par le nombre de jours d’interventions par année ( en moyenne 300), nous voyons que c’est au minimum 10 500 calots par année qui partent à l’incinération !!!!! Ceci est l'exemple d’un bloc opératoire moyen. Alors imaginez ce que cela pourrait être pour un hôpital plus grand ! Vous pouvez aisément multiplier ces chiffres par 5, voire par 10 !
Les déchets coûtent cher aux entreprises, mais elles ne le savent pas toujours, faute de suivre le tonnage de leurs déchets et les coûts associés à leur collecte et traitement. Et ces coûts ne sont que la face émergée de l’iceberg ! Il faut également ajouter les coûts de gestion interne (manutention des déchets, manipulation des bennes) et les coûts de génération du déchet : coûts de la matière première -qui devient un déchet- et coûts de main d’œuvre et d’énergie injectés dans cette matière première pour son traitement. En prenant en compte ce coût complet, on se rend compte que les déchets coûtent en fait 2 fois plus cher !
Les calots en tissu peuvent tout simplement être intégrés dans le système de traitement du linge.
Je vous propose de retrouver la suite de l'article (calot en tissu ou calot jetable - Suite) avec le choix entre calot en tissu et calot jetable grâce à des publications, des articles et des recommandations de sociétés savantes.
En attendant retrouvez-moi sur magscaps.com !
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